vendredi 3 juillet 2009

Trois académies s'élèvent contre la méfiance vis-à-vis de l'eau du robinet. (AFP)

PARIS (AFP) — L'Académie nationale de médecine, l'Académie nationale de pharmacie et l'Académie de l'eau considèrent que les recommandations faites aux personnes fragilisées par un cancer de ne pas consommer d'eau du robinet est "un déni de la science, un mépris de la médecine et une atteinte au respect des patients".
"Les risques potentiels de l'eau potable dans la survenue éventuelle de cancers et l'aggravation de l'état des personnes atteintes de cancer ne reposent que sur des hypothèses", estiment les trois académies jeudi dans un communiqué.
L'académie de l'eau est une association présidée par le Professeur Marc Gentilini, ancien président de l'Académie nationale de Médecine.
"Les ressources en eau sont exposées à diverses contaminations et il faut tout faire pour améliorer cet état", reconnaissent les signataires, qui soulignent que les Français bénéficient de normes rigoureuses et de "contrôles réguliers", avec "des agences sanitaires et des filières de traitement parmi les plus performantes du monde".
De ce fait, l'eau du robinet est "un des composants les plus surveillés, les plus sains et les plus sûrs de notre alimentation", et faire croire le contraire "relève de l'imposture", dit le texte.
Un texte signé par des oncologues, des épidémiologistes et le WWF avait été publié la semaine dernière, suggérant aux personnes fragilisées par le cancer de boire de l'eau en bouteille ou filtrée dans les zones agricoles polluées, pour ne pas risquer d'être exposées à des taux trop élevés de nitrates ou de pesticides.
La Direction générale de la santé (DGS) avait alors tenu à rappeler que l'eau du robinet subissait des contrôles "exigeants et réguliers", tandis que des environnementalistes appelaient à se méfier des bouteilles en plastique.

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