- La recherche sur le cancer connaît des avancées prometteuses. Parmi elles, les thérapies ciblées et une médecine personnalisée, qui permettent d'adapter le traitement du patient.
Un web-documentaire
Les principales avancées récentes seront présentées à l'occasion de la Journée mondiale contre le cancer, samedi: un web-documentaire «Recherche sur les cancers: tout s'accélère», co-produit par l'Inserm, l'Institut national du cancer (INCa) et l'Association pour la recherche sur le cancer (ARC), s'adresse à «tous les publics», a précisé le PrFabienCalvo, directeur de la recherche de l'INC.
Ne s'attaquer qu'aux cellules cancéreuses...
Concrètement, plus de 3.300 chercheurs et techniciens travaillent en France sur les différents aspects de la recherche sur le cancer, dont les avancées permettent des traitements de plus en plus individualisés. Les progrès fulgurants réalisés depuis une dizaine d'années par les techniques de séquençage génétique ont en effet révolutionné la connaissance des tumeurs. Le Pr Calvo a pris l'exemple du cancer du poumon: «Il y a dix ans, le cancer du poumon était une maladie unique». Aujourd'hui, des anomalies génétiques (altérations moléculaires) sont identifiées pour près de la moitié de ces cancers, ce qui permet de déterminer quel traitement est ou non adapté. On parle alors de médecine personnalisée et de thérapie ciblée. Les thérapies ciblées «sont le meilleur exemple d'avancée», a renchéri Jacques Raynaud, président de l'ARC. Elles savent reconnaître les cellules cancéreuses et ne s'attaquer qu'à elles, limitant considérablement les dégâts colatéraux sur les cellules saines. Dix-sept thérapies ciblées sont aujourd'hui utilisées en France comme pour le cancer du sein, le cancer colorectal ou celui du poumon. Et plus de 500 molécules innovantes sont en développement dans le monde. En 2010, plus de 34.000 malades ont été inclus dans les essais cliniques en cancérologie en France, soit 8% des patients soignés pour un cancer (+52% par rapport à 2008).
... et mieux maîtriser les facteurs de risques
Pour le Pr Calvo, l'objectif de la recherche est double. Il s'agit de réduire la mortalité par cancer, une tendance amorcée, il y a quelques années, mais aussi de réduire la survenue des cancers. «On sait qu'on pourrait prévenir quatre cas de cancers sur dix, si on savait mieux maîtriser les facteurs de risque», a souligné Jacques Raynaud. Certains sont connus et «évitables», comme le tabac ou l'exposition au soleil. www.recherche-tout-saccelere.fr
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